Les documents administratifs indispensables
Passons maintenant à la partie “papier”. Certes, les photos jouent un rôle crucial, mais elles ne suffisent pas à justifier la valeur des biens endommagés ni la chronologie exacte des événements. Pour cela, la compagnie d’assurance exigera des documents officiels attestant de l’authenticité de vos propos. Dans la plupart des cas, on pense aux factures d’achat des objets touchés. Toutefois, d’autres preuves, parfois moins évidentes, peuvent également être d’un grand secours. Par exemple, un relevé bancaire prouvant que vous avez payé un abonnement ou un service (dans le cas d’une installation technique endommagée), un acte notarié (si le bien immobilier est concerné) ou encore des garanties en cours de validité.
Pour les sinistres relevant d’un contexte plus complexe (débats sur la responsabilité, litiges de voisinage, malfaçon lors de travaux…), pensez aux courriers ou emails échangés avec toutes les parties prenantes. Ces échanges peuvent contenir des informations précieuses sur la date de découverte du sinistre, les premiers constats effectués, ou encore les propositions de réparation. N’oubliez pas la déclaration de sinistre que vous avez transmise à votre assureur : gardez une copie, afin de démontrer que tous les éléments ont été envoyés dans les délais impartis. Dans certaines situations, comme un cambriolage, un procès-verbal de police ou de gendarmerie sera exigé pour attester de l’effraction.
L’important est de rendre votre dossier cohérent : vous avez des photos qui montrent un certain type de dégât ; vous joignez alors des factures ou des attestations confirmant la nature et la valeur des biens sinistrés, ainsi qu’une correspondance qui prouve la date de découverte. Par ailleurs, si votre contrat d’assurance stipule un plafond ou des modalités particulières de remboursement, il peut être utile de joindre une copie de la clause correspondante pour faciliter l’examen de votre dossier. De mon expérience, plus le dossier est ordonné (documents numérotés, classés par date ou par type de sinistre), plus l’assureur vous répondra rapidement. N’hésitez donc pas, si possible, à joindre une liste récapitulative en quelques points avant d’envoyer votre courrier.
Les factures et justificatifs d’achat, des preuves essentielles
La valeur d’un objet ou d’un bien immobilier n’est pas toujours évidente à déterminer, surtout si vous l’avez acquis il y a plusieurs années. D’où l’importance de conserver tous vos justificatifs, notamment les factures et tickets de caisse. Par exemple, si vous devez prouver que votre télévision haut de gamme a subi des dommages irréversibles, la facture d’achat peut justifier un remboursement à la hauteur de la valeur initiale (souvent soumise à vétusté selon les clauses d’assurance). Certains assureurs exigent également un devis de réparation pour évaluer s’il est plus rentable de réparer l’objet ou de l’indemniser en totalité.
Si vous n’avez plus de facture en version papier, un double électronique ou même un relevé bancaire peut servir de pièce justificative. Dans le cas où l’objet sinistré est ancien et que vous n’avez plus aucun justificatif, il est possible d’ajouter des photos antérieures qui prouvent son existence et son état général avant le sinistre. N’hésitez pas à expliquer dans votre courrier ou vos échanges avec l’assurance que l’objet en question date de plusieurs années mais était encore en bon état de fonctionnement, afin que l’expert tienne compte de la valeur vénale ou de la valeur d’usage. Pensez également à consulter la grille de vétusté de votre contrat, car elle fixe souvent un taux de dépréciation annuel pour chaque catégorie d’objets (électroménager, high-tech, mobilier, etc.).