Pourquoi songer à joindre un inventaire des biens lors de la souscription
Lorsque vous souscrivez un contrat d’assurance habitation, la compagnie vous demande de déclarer une estimation de la valeur totale de vos biens. Ce montant, qui peut atteindre plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros, va déterminer le niveau de cotisation, mais aussi le montant d’indemnisation éventuelle. Bien sûr, déclarer un montant approximatif peut suffire, dans un premier temps, pour avoir une idée générale de votre protection. Cependant, en cas de sinistre (vol, incendie, etc.), vous aurez à prouver la nature et la valeur de vos objets pour espérer être correctement indemnisé.
Certains assureurs préconisent d’inclure un inventaire détaillé dans l’enveloppe lors de l’envoi du contrat d’adhésion ou lors de la finalisation du dossier. Dans un tel document, vous mentionnez la liste de vos biens et vous évaluez leur valeur de remplacement ou leur valeur actuelle. Il est important de comprendre si cette démarche vous bénéficiera réellement ou si elle risque de rallonger les délais d’obtention de votre contrat, tout en soulevant des questions de confidentialité.
L’enjeu principal : prouver la propriété et la valeur
Pour obtenir une indemnisation adéquate, vous devez prouver à l’assureur que vous étiez bien propriétaire des biens déclarés lors de la souscription et prouver également la valeur. Disposer d’un inventaire complet, daté, et idéalement accompagné de factures ou de photos, facilitera largement vos démarches en cas de sinistre. Vous ne serez pas obligé de vous rappeler, sous la pression, tout ce que vous possédiez. En ce sens, avoir un inventaire vous confère une certaine tranquillité d’esprit : vous savez que vous avez déjà anticipé les éventuelles complications.
Avantages et inconvénients à glisser l’inventaire dans l’enveloppe
Comme toute décision administrative, joindre l’inventaire des biens directement à votre courrier présente des avantages et inconvénients. La compagnie d’assurance saura très vite ce que vous possédez, et vous bénéficierez possiblement d’une indemnisation plus rapide en cas de sinistre, car vous aurez déjà fourni une grande partie des preuves. À l’inverse, vous risquez de déclarer dès le départ des biens qui subiront peut-être une dépréciation au fil du temps, ou que vous pourriez revendre. De plus, vous communiquez des informations sensibles (comme la présence d’objets de valeur élevés) dans un dossier envoyé par courrier.
C’est pourquoi, avant de vous engager dans cette méthode, je vous conseille de peser le pour et le contre. Il existe d’autres façons de communiquer ces informations à votre assureur, notamment en conservant un inventaire chez vous, daté et régulièrement mis à jour, tout en le transmettant sur demande lorsque vous rencontrez un sinistre ou de manière dématérialisée. Cela dit, fournir l’inventaire dès la souscription peut constituer une preuve antérieure, difficilement contestable par la suite.